Réchauffement climatique
Un survol du dernier rapport du GIEC 2013
Avec la mise à jour du rapport spécial de 2018.
Les faits
L’atmosphère – en 50 ans, la température moyenne à la surface de la Terre et des océans a augmenté de 0.8 degrés, avec une accélération marquée (+0.6°C) ces 30 dernières années, qui constitue très probablement la période la plus chaude de ces 1400 dernières années.
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Les océans – leur couche superficielle s’est réchauffée de +0.5°C ces 40 dernières années, le niveau de la mer a augmenté de 20 centimètres en un siècle.
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Les glaces – la surface de la banquise arctique d’été a diminué de 40 % entre 1970 et 2010. Les glaciers ont perdu ces 30 dernières années un volume très important, leur fonte s’accélère.
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Les causes
Les concentrations atmosphériques de CO2, de méthane et de protoxyde d’azote ont augmenté pour atteindre des niveaux sans précédent depuis au moins 800’000 ans. Le CO2 a doublé depuis la période pré-industrielle, en grande majorité à cause de la combustion des énergies fossiles. Leur cumul représente 550 mille milliards de litres de pétrole, soit 6 fois le volume du Lac Léman.
Le CO2 absorbe l’infrarouge ré-émis par la Terre, se réchauffe et transmet sa chaleur à l’air… C’est l’effet de serre.
Les conséquences sur le long terme (2100 et après)
Extrêmes chaud – les chaleurs extrêmes augmenteront en intensité et en durée un peu partout sur la planète. Les canicules extrêmes seront monnaie courante.
Glaces – certains modèles prévoient la disparition totale des glaces du Pôle Nord en été à partir de 2050. Au mieux, elle ne représentera plus que 30% de la surface de référence de 1950.
Précipitations – leur variations entre saisons sèches et humides sera plus importante. Les quantités de pluie vont fortement changer d’une région à l’autre, certaines devenant en moyenne plus sèches, d’autres plus humides, avec une tendance globale à la hausse.
Températures – les modèles mathématiques du climat terrestre ont été considérablement affinés et permettent de reproduire relativement bien le passé climatique récent. La simulation du climat futur donne une évolution très probable des températures en 2100 située entre +1.5°C et +4.5°C (du modèle le plus optimiste au plus pessimiste), pour un doublement du CO2 qui a déjà été atteint. Puisque nous continuons à émettre du CO2, le réchauffement sera supérieur (+2 à +6°C, voir plus).
Océans – l’acidité des océans va augmenter (diminution du pH de 0.1 à 0.4 selon les modèles), le niveau des mers augmentera de 0.5 m au minimum par rapport à son niveau actuel. Il est possible que les courants océaniques (par exemple le Gulf Stream) diminuent fortement ou s’inversent.
Conséquences sur la biodiversité
Les conséquences du réchauffement sur les espèces vivantes sont catastrophiques. Les scientifiques nous avertissent que si nous ne sortons pas immédiatement et résolument des énergies fossiles, nous allons causer la plus grande extinction des espèces que la Terre a connue depuis probablement 65 millions d’années. La vitesse du réchauffement (2 à 6 degrés sur 80 ans) est dix à cent fois plus rapide que les modifications naturelles du climat. De telles vitesses ne permettent pas à la plupart des espèces de s’adapter. L’acidification des océans diminuera la capacité des organismes marins à fixer le calcium et de se fabriquer des coquilles ou des enveloppes de protection, ce qui pourrait faire basculer des populations d’organismes à la base de la pyramide alimentaire des océans, tels que le krill (mini-crevettes).
En Suisse, l’augmentation des températures et le bouleversement des régimes hydriques provoquera une migration des espèces en altitude. Les différences de mobilité créeront des pertes d’habitat pour de nombreuses espèces, qui disparaîtront. Les épisodes de sécheresse et de grandes chaleurs conduiront à un affaiblissement des forêts et à une réduction de leur capacité protectrice et régulatrice des régimes hydriques, avec de graves conséquences sur les écosystèmes et les espèces. Les estimations tablent sur une disparition de plus de la moitié des espèces vivantes de Suisse d’ici à 2100.
Les conséquences sur l’homme
Montée des eaux, bouleversement des régimes hydriques, augmentation des événements extrêmes… les changements climatiques provoqueront une augmentation de la vulnérabilité de l’humanité par rapport aux variations des ressources vitales telles que l’eau et l’agriculture. Sans compter les coûts humains (famines, personnes déplacées, etc) ces transformations auront un coût économique massif et global, et conduiront à un net recul de la qualité de vie sur terre pour la plupart de ses habitants, voire à l’abandon d’énormes surfaces auparavant prospères et devenues invivables.
Le 5è rapport du GIEC décrypté, complément au site officiel.