Vous avez dit vie communautaire ?
Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de l’essor de la vie communautaire et après deux ans de nos vies touchés par les effet de la COVID19, nous avons d’autant plus envie de vrai liens les uns avec les autres, de partager des moments ensembles autour d’une table, lors d’une sortie dans la nature.
Chez A Rocha nous parlons souvent de la grand famille A Rocha, de ce lien qui nous rassemble, cet amour partager pour notre Dieu créateur de toute chose et pour cet univers incroyable qu’il a créé et notre envie à tous de protéger son oeuvre, ensemble.
La communauté est l’une des cinq valeurs d’A Rocha, elle est au coeur de notre vie associative, et à chaque sortie, à chaque conférence ou formation partagé, à chaque chantier nature, notre communauté se renforce, s’approfondit et s’agrandit. Cultivons la!
Voici en complément de l’article central du journal sur la vie communautaire, des éléments supplémentaires sur les témoignages proposés.
La Grande Tablée
Vanessa et Antoine Boss avec Dimitri, Maude Zolliker, Valentine et Clément Vuilleumier, Mario Lehmann devant la Ferme à rénover.
Œcuménisme Partager une vie de prière, d’hospitalité et de service : C’est le défi que La grande tablée a choisi de relever en bâtissant une communauté dans la Riviera.
Vivre sa foi en Christ, vivre en cohérence avec sa foi, qu’est-ce que cela signifie? Comment en faire une réalité dans sa vie quotidienne ? Ces questions sont celles qui ont fait germer en chacun.e de nous un désir, puis nous ont amené.e.s à nous rencontrer régulièrement depuis 2018 pour construire le projet communautaire de La grande tablée.
Le projet, demain
Le domaine de la Grant Part, à cheval sur les communes de Chardonne et Jongny, a été acquis en 1940 par Yvonne Guyot dans le but d’en faire une réserve spirituelle dans une réserve naturelle, ouverte à tous. Le domaine comprend une chapelle, une maison et une ancienne ferme avec ses terres. Depuis les années 70, une fondation maintient ce lieu voué à la nature et à la méditation. Une communauté de Sœurs Clarisses l’anime depuis plus de 40 ans.
C’est dans ce contexte que la Fondation de la Grant Part nous a proposé d’y établir notre communauté pour permettre la continuité de la vie spirituelle de ces lieux, en collaboration avec les Sœurs Clarisses. Ce chemin a commencé et nous avançons petit à petit. C’est avec la rénovation du bâtiment de la ferme qui n’est plus exploitée depuis plus de trente ans et l’emménagement de la communauté de La grande tablée dans ce bâtiment que nous pourrons vivre et partager ce projet de manière quotidienne.
Notre vécu, aujourd’hui
Nous avons à cœur de vivre ce projet dès aujourd’hui, dans la mesure des opportunités qui s’offrent déjà à nous maintenant avant de pouvoir habiter sur le domaine.
Nous nous impliquons également aux côtés de la fondation de la Grant Part pour rénover le bâtiment de la ferme dans lequel nous désirons vivre pleinement notre projet. La recherche de fonds qui permettra à la fondation de la Grant Part de rénover ce bâtiment est lancée !
Témoignage de Clément Vuilleumier, Maude Zolliker, Valentine Vuilleumier et Vanessa Boss
Coopérative de la Maison Neuve
Nous avons interrogé les membres de cette coopérative à côté de Genève sur leur expérience de la vie de Communauté. La coopérative MAISON NEUVE compte 9 logements habités par des familles, 2 couples, une célibataire et une colocation de jeunes migrants.
Nous avons interrogé Samuel Ninck-Lehmann, membre du Conseil et co-fondateur:
- Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu vis en coopérative?
Je passe plus de temps pour discuter de la couleur des tapis, … plus sérieusement: des relations plus engagées au quotidien, une cohérence entre foi, engagement social et écologique et quotidien.
- Quel est ton plus grand défi?
Ayant déménagé depuis la ville à la campagne, la mobilité est devenue un sujet parfois compliqué. Pour certains trajets, la voiture s’impose. Je n’aurais jamais imaginé utiliser la voiture au quotidien.
- Quel est le lien avec ton engagement chrétien?
Ma foi devient plus entière: Le désir d’être en communion avec d’autres chrétiennes et chrétiens sur une base quotidienne, célébrer ensemble, mais aussi se (sup-) porter les un-e-s les autres dans la vie (soucis, joies, entraide pratique, débats d’idées). La conviction que la foi n’est pas juste une question d’aller à l’Eglise et participer à un groupe de maison, mais qu’elle veut être vécue tous les jours avec d’autres.
- Quel est le lien avec ton engagement envers l’environnement?
Le soin pour la création est un élément présent dans ce projet depuis le début. Une construction écologique (bois-paille, certification analogue à Minergie-P, panneaux photovoltaïques, pompe à chaleur air-eau), une densification de l’habitat pour économiser le sol, un jardin géré écologiquement (pas de chimie, compost, semences et plantons bio, réservoir d’eau de pluie), limitation du nombre de voitures. Le fait de prendre des décisions d’achats, d’aménagement… ensemble, nous force à avoir une réflexion écologique commune. Ce point reste encore à améliorer… Un élément social est la collocation de quatre jeunes migrants dans un des appartements.
- Quelques rêves:
Développer l’autopartage, ouvrir nos espaces communs (salle commune et chambre d’amis) pour un usage extérieur au service du village (l’idée d’un tea-room est évoquée), servir de modèle pour d’autres projets comme nous avons été inspirés par différents modèles (Communauté de Grandchamp Areuse NE, Sant’Egidio Lausanne, Coopérative d’habitation Inti à Cressy GE, …).
Pour Alexandre Winter, président et co-fondateur, vivre en coopérative communautaire, c’est partager un espace de vie et chercher à l’habiter de manière à ce que tout le monde y trouve sa bonne place.
Est ce que c’est quand même un défi?
« Je ne me sens parfois pas la disponibilité espérée pour vivre les relations avec les autres membres mais je vois que souvent des temps sont aussi donnés de façon inattendue qui me remplissent de joie pour la journée!
Comme chrétien je crois que le Christ nous ouvre le chemin de la communauté saine et « sainte »: un lieu où s’exerce l’amour du prochain, le don et le pardon, la recherche du Royaume et de sa justice. Par rapport à la sauvegarde de la Création, nous n’en avons pas fait un axe central mais dans les matériaux de la construction, dans l’usage des ressources, dans le partage d’un potager bio nous essayons de pratiquer les principes de l’écologie, et d’autres aspects autour de la mobilité sont encore en perspective. »
Pour Madeleine Westeel qui est membre du Conseil, ce qui a changé pour elle, c’est une plus grande proximité avec les voisins. pour ce qui est de l’engagement. chrétien elle nous dit que c’est la définition du projet qui se veut chrétien et qui l’invite à poursuivre la route du salut. Pour ce qui est de la protection e l’environnement, elle a le désir de développer un jardin le plus naturel possible.
De quoi nous inspirer !
Merci à tous et toutes pour ces beaux témoignages.